Article - Le coaching individuel professionnel en entreprise spécialisé en profils atypiques et/ou HPI

vue d'artiste d'une personne qui s'approche, pas à pas, d'un objectif professionnel

Note d'introduction : après de nombreux essais, cette image créée avec IA nous semble donner une angle de vue intéressant du coaching individuel financé par l'entreprise, spécialisé hauts potentiels.

 

Il y a une direction, et là bas, un sommet à atteindre (contrat de coaching). Et pour les hauts potentiels intellectuels ou atypiques qui viennent nous voir, souvent, le sujet central est de mieux relier :

  • Le mental, fort, rapide, souvent perfectionniste, qui laisse parfois les facteurs humains de côté, 
  • Les émotions, parfois intenses, et qui deviennent si aidantes lorsqu'elles sont correctement écoutées,
  • Et les potentiels inconscients liés à la forme de haut potentiel ou de la douance de la personne cliente.

Et alors, ce lien donne des clés pour agir de manière plus juste pour soi et pour les autres, avec un sentiment de facilité, de sens et de sérénité.

 

Et systémiquement, quand toutes les parties de soi entretiennent un lien si profond qu'elles regardent dans la même direction, il est alors probable qu'en entreprise, notre client atypique et son entourage professionnel regardent également dans la même direction. Car tout est reflet, tout se fait écho, comme sur l'image. 

Article et présentation du coaching pour hauts potentiels en entreprise

Bonjour Matthieu, pour commencer, quels type de profils haut potentiel fait appel avec son entreprise au coaching spécialisé ?

 

Souvent, nos demandes de coaching individuel professionnel en entreprise concernent des personnes Hauts Potentiels et Très Hauts Potentiels Intellectuels (THPI, HPI), qui parfois se sentent HPE (Haut Potentiel Emotionnel), qui souvent aussi possèdent une intuition particulière - consciente ou à développer - une hypersensibilité, une grande empathie et des valeurs morales fortes.

Elles sont perfectionnistes, on un sens du travail bien fait et un surmoi fort : cela représente un socle solide pour l'accompagnement car elles vont s'investir avec exigence dans le coaching, et ce sera en même temps ce qui devra être travaillé pour passer à l'étape d'après.

Nous avons aussi parfois des personnes qui cumulent le HPI avec une forme d'autisme compensé (autisme de haut niveau, Asperger). Parfois les HPI officiel n'est pas présent mais il y a des formes d'intelligences qui rendent la spécialisation adaptée. 

C'est tout en nuance, et c'est ce qui permet l'éthique du coaching spécialisé : il ne concerne pas tout le monde, mais il ne concerne en aucun cas une population délimitée selon des critères dits objectifs. 

 

 

La douance qui est celle que nous accompagnons a ceci d'intéressant qu'elle ne pourra jamais être complètement mise dans une case. Chaque personne cliente est singulière et lors de la réunion de lancement, quand on parle du HPI (et ce n'est pas toujours le cas), il y a une petite session, souvent drôle, d'éloignement des stéréotypes.

 

Et, au moment du coaching, elles en sont où dans la vie ?

 

C'est une très bonne question. A ce moment là, elle vivent souvent une impression étrange (et pourtant normale) qui marque une transition dans la vie intérieure. Cette sensation a déjà été vécue, mais elle se fait plus intense, ou différente. C'est la sensation que des potentiels sont là et qu'il y a en même temps un frein invisible qui empêche d'avancer.

 

Ces potentiels, ce sont les potentiels de vivre plus intensément, "vivre plus grand", plus en poésie, plus en élégance, et plus en justesse, équilibre, évidence. Ils sont parfois tapis dans l'ombre, à la lisière de la conscience, comme un espoir lointain, un reflet de lumière.

 

Et ce frein impossible à desserrer, c'est comme une légère réticence à vivre tellement omniprésente (émanant de l'éducation) qu'on ne sait pas comment s'y prendre pour la dépasser, et être soi.

 

"Je veux bien être moi, mais comment je sais que je suis moi ?"

"Comment je peux dépasser des années d'adaptation, écouter mes besoins, mon intuition, je ne saurais pas comment faire !"

 

"Devenir soi", cela pourrait faire plus penser à un coaching financé personnellement, voir à un coaching de vie ! Eh bien non, nous ne pratiquons que du coaching professionnel parce que nous avons la conviction que c'est par le travail qu'une femme ou un homme HP s'épanouit.

 

Souvent, le coaching professionnel spécialisé a toute sa place en entreprise parce que être soi, pour la personne HPI, cela va correspondre à des objectifs très concrets, gagnant gagnant avec l'organisation

 

 

A un second niveau d'analyse : devenir soi, être dans sa puissance, c'est exactement l'enjeu de nombreuses PME et grands groupes francophones. Il y a cette réticence à oser, à se défaire des influences qui limitent, ralentissent, qui font écho à ce que vit intérieurement le HPI, cadre ou dirigeant.

 

Au moment du coaching, la personne vit une transition vers le fait de s'autoriser enfin sa puissance, au sein d'une entreprise ou d'un service qui est en chemin vers une connexion à sa propre puissance.  

 

Et quels sont les statuts, les métiers des personnes clientes ?

Quel type d'entreprises font appel à votre cabinet ?

 

Les accompagnés sont des cadres, experts ou managers dans divers secteurs d'activité (recherche, high tech, informatique, luxe, énergie, finance, conseil, formation...) et dans différents domaines (marketing et communication, vente et relation client, supply chain, SI, stratégie...).

 

Nous accompagnons avec des approches doublement spécialisées les personnes dirigeantes, directrices des resources humaines (DRH) et membres comex, ainsi que la personnalité publique : là encore, comment être soi, utiliser ses potentiels, va permettre une communication plus juste, congruente et donc entendue par les bonnes personnes ? 

 

Et bien sûr, il nous arrive d'accompagner des clients au statut atypique dans des entreprises atypiques, qui nous font poser un autre regard sur le HPI, sans lesquels nos programmes de coaching ne sauraient être vraiment spécialisés. 

 

Comment se fait la décision de mettre en place un coaching ?

 

Encore une fois les situations sont variables. Le plus souvent, la personne est reconnue pour la qualité de son travail et ses bonnes intentions. Mais, si nous devions résumer, elle arrive à un point de sa carrière où le faux-self ("je m'adapte à l'autre pour être aimé"), qui a été utile jusque là, montre ses limites.

 

Pour augmenter en responsabilités, pour changer de périmètre, pour bien réussir sa prise de poste, pour mener à bien une mission passionnante et exigeante humainement... il va falloir remettre en question bien des valeurs et réflexes appris et être plus soi-même. Pour être suivi par les autres, inspirant, leader, pour être respecté, pour avoir de l'impact, il va convenir d'arrêter de faire toujours plus ce qui marche toujours moins (le surtravail, l'adaptation, parfois le sauvetage, la discrétion) pour laisser agir son intuition et plus globalement sa douance qui va se charger de faire de manière stratégique ce qui est totalement adapté pour la réussite en entreprise, mais totalement contraire aux injonctions de l'éducation. 

 

Et c'est déstabilisant ! C'est nouveau ! Cela donne une impression de lâcher prise (alors qu'en réalité, on décide enfin librement de ses pensées, émotions, comportements). 

D'où la présence du coach au côtés de la personne cliente pour parcourir ce bout de chemin. 

 

Pourquoi la spécialisation en personnes surdouées, HPI ou atypiques est importante pour la personne accompagnée et son entreprise ?

 

L'expérience nous a montré que ce qui est classiquement enseigné dans les écoles de coaching (la PNL, la systémique, l'analyse transactionnelle, la gestalt...) gagne à être largement revu et adapté pour ces personnes atypiques, au fonctionnement profondément différent. C'est ce à quoi nous formons les futurs coach dans certaines formations de EAR, école de coaching présidée par Nathalie Lourdel.

 

Et, en aparté, il se trouve que cette même posture accompagne bien mieux les systèmes complexes dans les organisations : ce que nous pensions être du coaching spécialisé est un coaching tout simplement professionnel adapté aux enjeux de demain ! 

 

Mais revenons sur le coaching individuel professionnel spécialisé en hauts potentiels.

 

La spécialisation, ce n'est pas une simple écoute ou prise en compte du HP : la posture de coach est profondément différente, car le client a une manière différente d'être au monde, d'imaginer, de ressentir. Le champ relationnel installé entre le coach et la personne cliente est différent. 

 

Il s'agirait d'écrire un livre sur la spécialisation. Disons qu'il convient d'avoir une intuition de la douance, tout en se rappelant que chacun est spécifique. Ainsi, comme tous les coachs expérimentés, nous utilisons la métaphore, la modélisation symbolique, l'ancrage (PNL), le mouvement dans l'espace (Gestalt), la systémique,...mais en plus du fait que le rythme est beaucoup plus rapide, que de nombreuses approches peuvent être superposées, et que des approches hautement créatives ont été créées (niveau superficiel de spécialisation), c'est la manière d'utiliser ces outils qui va changer.

 

Par exemple, une cliente a pour objectif de piloter sur un périmètre bien plus large. Elle a le soutien du N+1, de la DRH présente à la réunion de lancement. Mais un flou et des enjeux de pouvoir sur lesquels personne ne semble avoir prise créent pour la cliente une forme de plafond de verre. Plafond qui fait écho, bien sûr, à un plafond de verre plus personnel. Plafond qui fait écho, pour l'entreprise, à des prestations haut de gamme qui ne suscitent pas la confiance. Ce cas est bien sûr inventé, mais représentatif, comme un condensé des vécus de plusieurs clients. 

 

Donc, en séance, la cliente décrit l'image du plafond de verre. Avec certaines approches proches de la PNL, on pourrait ne pas intervenir et dire "et il y a autre chose ?". Avec la Gestalt, on pourrait lui faire vivre par le mouvement la manière dont elle tente de le dépasser. De multiples approches très fines auraient pu être utilisées, très fines mais non adaptées, et la cliente aurait eu une belle prise de conscience, mais toujours avec ce "oui mais".  Quelque chose de "pas fini", de "manquant" pour vraiment se sentir aligné. 

 

Pour cette cliente précise, dans ce contexte précis, dans l'image qu'elles se faisait du plafond de verre, nous lui avons proposé de regarder à l'intérieur du verre, dans le sens de la longueur, et de se mettre alternativement à la place de la lumière qui éclaire le verre, et à l'intérieur.

C'est une arborescence de phénomènes d'une incroyable beauté et d'une grande complexité qui est apparue, quelques chose de "mathématique", chez cette cliente qui avait toujours dit être nulle en maths (là, on vient contacter les potentiels inconscients). Et la solution dans la métaphore est apparue évidente : comme souvent (car tout est dans la représentation symbolique) la transposition dans le réel s'est révélée tout autant évidente et le test sur le terrain a dépassé les attentes. 

Pour employer une expression connue, on mobilisant vraiment les potentiels du HPI ou THPI, on va hacker le problème, trouver un raccourci fulgurant et qui fait sens pour le résoudre.

 

" La spécialisation, ce n'est pas une simple écoute ou prise en compte : la posture de coach est profondément différente, car le client a une manière différente d'être au monde, d'imaginer, de ressentir. "

 

Par l'intuition de la douance, l'accueil vraiment inconditionnel de l'intelligence de la personne cliente, le coach a posé la question qui était comme déjà là, "dans le champ", pour trouver un raccourci pour résoudre le problème. C'est bien plus une question d'accueil que de technique, un exigence d'intervenir au minimum plutôt que d'orienter. Les techniques spécialisées HPI, c'est un art de laisser la personne cliente tranquille, bien plus encore qu'en ne disant rien, et de dire ce qui est comme évident, déjà là, et qui donne la sensation à la personne cliente d'enfin arrêter de s'adapter, d'enfin pouvoir être soi, d'enfin ne pas avoir à absorber les croyances et les contenus psychiques de la personne en face (ce qui par le passé, a souvent été bien trop vécu). 

 

"Les techniques spécialisées HPI, c'est un art de laisser la personne cliente tranquille, bien plus encore qu'en ne disant rien, et de dire ce qui est comme évident, déjà là"

 

A un niveau plus superficiel, écrivons que pour être efficace mais aussi déontologique et éthique, le coaching, la supervision, doivent être un art de laisser ces personnes atypiques, HPI, multipotentialistes, libres de trouver leurs propres méthodes en se connectant à leurs potentiels.

Ce doit être un art de leur épargner les cases (toute forme de bilan ou de parcours de coaching prévu en avance...) et de leur épargner les questions de coaching classiques; dans l'intention de vraiment leur permettre de mieux se connaître, de prendre du recul, de redescendre dans le corps et trouver leur centre, afin de s'appuyer sur leurs ressources souvent non conscientes pour atteindre leurs objectifs.

 

 

Dans notre ouvrage sur le haut potentiel, avec Nathalie Lourdel, nous présentons l'écho profond entre le HP et le coaching, et ce qui fait qu'un coaching est spécialisé. 

  

 

 

Le coaching en organisation permet-t-il une émancipation personnelle ?

 

Un coaching systémique ignore les frontières posées par le langage et les habitudes de pensées. L'émancipation que permet un coaching professionnel est naturellement holistique pour la personne (professionnel, personnel), et concerne tous les éléments du "système" (la personne cliente, l'équipe, l'entreprise). 

  • L'entreprise s'y retrouve car les sujets travaillés en séance sont bien ceux décidés par tous en réunion de lancement,
  • L'accompagné s'y retrouve aussi car les ressorts profonds qui sous-tendent les situations professionnelles sont inconscients, et donc reliés à l'ensemble de son être.

Donc, en travaillant efficacement (c'est à dire en utilisant la puissance créative de l'inconscient) pour atteindre des objectifs professionnels, à un autre niveau, la personne apprend à apprendre à utiliser ses ressources conscientes et inconscientes pour atteindre UN objectif : et cet apprentissage là sera réutilisable pour toute la vie ! 

 

De même pour le N+1, l'équipe, l'entreprise : au delà d'aider une collaboratrice ou un collaborateur à déployer tous ses potentiels, l'intention est qu'ils s'inspirent du dispositif de coaching pour accompagner UNE personne, une équipe, un système dans sa transformation. 

 

Quels sont les résultats d'un coaching professionnel individuel ?

 

Suspendre la promesse de résultats consiste en le respect de l'éthique de base d'un cabinet de coaching et d'un coach certifié ICF. Les témoignages sont présents sur Linkedin mais ne sauraient être une garantie car chacun reste différent. 

Souvent on observe, en résumé, des rigidités qui s'allègent (perfectionnisme, réactions émotionnelles, sentiments d'injustices, manque de confiance...) et cela de manière sincère, et l'émergence tranquille et durable d'un leadership incarné, personnel et qui permet l'atteinte des objectifs.

 

Mais justement, un élément éthique fondamental est que l'on n'est pas dans l'attente absolue de résultats. Ecrivons que, dans le cadre d'objectifs, en séance de coaching, le métier du coach est de laisser tous les possibles ouverts pour que la personne cliente explore sa créativité, son intuition, sa finesse d'analyse, apprenne à se connaître... Et le plus souvent, elle trouve une manière bien à elle et redoutablement efficace de changer ce qui devait être changé.

Mais parfois les objectifs ne sont pas tous atteints : avec un accueil inconditionnel, on contemple alors cette non atteinte des objectifs (qui n'étaient peut être pas les bons ?), on prend du recul, en faisant confiance au fait qu'un sens émergera lorsque cela devra émerger.

 

Vous mettez en lien l'engagement de moyens du coach comme de la personne cliente, et l'accueil inconditionnel...

 

Oui, l'accueil inconditionnel est central dans le coaching spécialisé, c'est ce qui a souvent manqué à la personne surdouée : on a attendu d'elle qu'elle fasse toujours plus que les autres. Alors en coaching, on ne vas pas encore lui demander de travailler plus. On va être plus stratégique, et essayer autre chose que ce qui n'a jamais marché, autre chose que ce qui ne marche plus ! 

 

Cela va donner des séances, avec des exercices ouverts et créatifs, où l'on apprend à rien faire d'autre qu'être soi, et cela donne des réussites surprenantes qui semblent se faire malgré soi, ne pas venir de soi (car la personne utilise enfin son fonctionnement intuitif) : "j'avais moins préparé la réunion que d'habitude, j'avais pas vu l'heure, je suis arrivée tout juste à temps, j'ai dit quelques mots, et tout le monde m'a dit à la fin que c'était hyper stratégique et utile pour les filiales, c'est des ingés plutôt rigides dans cette culture et pourtant j'ai été applaudie...je ne comprends pas (sourire)". 

 

Heureusement alors que le contrat de coaching est là pour voir que factuellement, les objectifs sont atteints, et qu'on peut faire une réunion pour célébrer cela tous ensemble.

Mais cela uniquement parce que l'on a sincèrement lâché au préalable l'attente de résultats, tout en ayant ouvert tous les possibles pour laisser venir ces résultats. 

 

Comment en savoir plus sur le coaching en entreprise selon un angle de vue plus pratique ? 

 

 

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